Juillet 2019 – Maçonnerie et gilet-jaunerie

Les maçons improvisés du collectif zad de Rouen sont revenus, comme chaque été depuis 2016, poser quelques pierres sur l’édifice en construction. Ceux-ci ont été rejoints par une poignée de gilets jaunes du rond-point des vaches (récemment expulsés de la Notre Dame des Palettes, cette petite ZAD qui avait vu le jour sur le rond-point), maniant la truelle aussi bien que le marteau. Ainsi, une nouvelle voûte a pu voir le jour. Une pierre gravée du nom du rond-point emblématique rouennais s’est immiscée non loin de là dans l’un des piliers du futur « château ». Affaire à suivre.

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Nouvelle session et nouvelles voûtes

Une intense mais courte session chantier nous a mené à maçonner quelques voûtes. On vous laisse déguster le tout sur ces belles images :

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Chantier d’octobre – Pilliers

De retour sur zone fin octobre. La maçonnerie est encore possible avant les périodes de pluie et de gel, profitons-en. Les pilliers montent gentiment grâce à un arrivage de pierres de taille et grâce à la présence de quelques ouvriers motivés.

Durant cette courte période de travaux nous fîmes la rencontre des charpentiers du chantier école, non loin de là, qui continuaient la construction du hangar de l’avenir près de la ferme de Bellevue. Ce chantier de formation était organisé tout le mois d’octobre et rassemblaient des charpentiers venus de toute la France pour se former, ou simplement participer. Pour cerains d’entre eux, la construction en cours du « château » fut une découverte. Désireux de se rapporter au projet, un concours de dessin pour imaginer la suite a même été lancé, autant pour titiller les plus grands fantasmes architecturaux que pour s’impliquer concrètement sur les étages et la charpente.

D’ici peu, les quelques croquis sélectionnés vous seront révélés !

En attendant, les photos du chantier et de l’avancée des pilliers.

 

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Piliers et voûtes – Eté 2018

De retour en août 2018 pour la construction du château.

Une fois de plus les plans du château se réangencent au gré des discussions, voyages, rencontres. Non contents d’en avoir finit avec la maçonnerie, nous décidons finalement de monter des piliers en pierres calcaires/briques sur lesquels reposeront les colombage du premier étage et une futur charpente.

10 piliers au total de 50 cm sur 50 cm, avec un appreillage chaîné aux quatres angles. Pour une hauteur de plafond optimal, nous souhaitons monter ces piliers à une hauteur de 2 mètres à partir de la base pierre terminée (qui elle-même est déjà à 70 cm au dessus du futur plancher. La hauteur de plafon sera donc de 2m70 environ au rez-de chaussée.

De longs débats et réflexions s’amorcent sur comment combler l’espace entre les piliers ? Colombages, pisé,…? Nous optons finalement sur un choix qui permet remplir nos exigences esthétiques mais aussi structurelles : l’idée est de maçonner des voûtes en briques entre chaque espace qui seront les futures encadrements de portes et de fenêtres.

Nous maçonnerons dans les voûtes un chaînage bois qui restera apparent afin de compenser les forces que les voûtes exercent latéralement. Encore une fois, nous nous appuyons sur des savoirs empiriques et il est très difficiles pour nous d’estimer la résistance effective de ce chaînage mais aussi de la poussée réelle qu’exerceront les voûtes sur nos piliers d’angles. Toujours est-il que nous nous lançons, et des amis maçons n’avaient pas l’air alarmés ni inquiets quant à la résistance globale de la structure.

Une fois les piliers montés à mi-hauteur, nous entamons les voûtes. Des gabaris ont été réalisé à l’aide de contre-plaqué et tassauts de bois en forme de demi-cercle parfait. Nous les positionnons et commençons à maçonner les briques. Si vous placez un clou au centre du diamètre du demi-cercle et que vous y accrocher une ficelle, cela vous permet pour chaque brique de vérifier sa bonne inclinaison.

En théorie, vous pourriez retirer le gabaris dès la dernière brique posée. Nous avons préféré les laisser 48h environ. Dans l’idéal, il faut réussir à caler les gabaris en anticipant leur retrait (en mettant des cales par exemple) d’autant plus si vous comptez les réutiliser pour plusieurs voûtes comme dans notre cas.

La très bonne nouvelle de l’été, c’est qu’une équipe de charpentiers se propose pour la suite des événements (une fois le rez-de-chaussée maçonné). Dans l’idée, un premier étage en colombage et une toitûre 4 pans est envisagé, couverte d’ardoises ou de bardeaux !

Rendez-vous le 29/30 septemebre sur zone pour le grand événement « Terres communes » !

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Reprise du chantier 2018

Été 2017. Un chantier bat son plein tout près de la Hulotte.
Des pierres sortent petit à petit de terre. À la clé ? Une construction
pour « enraciner l’avenir » sur la ZAD, en dur.

Février 2018. Le gouvernement annonce l’abandon du projet. La fête est
folle. La tenacité de notre implantation a finalement eu raison de l’un
des plus gros projets d’aménagement des dernières décennies sur le
territoire français.

Printemps 2018. Les détonations retentissent. Comme prévu, « l’État de
droit » tente de revenir et de se frayer un chemin sur une zone qui
s’était passée de lui, effacé par la reprise en main collective d’un
territoire par ceux qui l’habitaient et par les milles complicités
explosives qui le traversaient. Après deux mois d’affrontements, de
blindés, de blessés, de conflits internes comme de résistance acharnée,
la ZAD n’en ressort pas indemne. Des destructions d’habitats aux doutes
quant aux perspectives d’avenir en commun, le mouvement d’occupation en
ressort affaibli.

Pour autant, la ZAD comme symbole, la ZAD comme précédent historique
pour les luttes à venir, la ZAD comme expérimentation collective unique
par son ampleur, la ZAD comme base arrière des foyers de résistance ( la
liste pourrait être encore longue…) n’est pas morte. C’est ainsi que
nous restons attacher à ce qui s’y joue et que nous continuerons à faire
perdurer les liens qui nous y unissent.

Été 2018. Reprise du chantier « château ».
La situation d’incertitude actuelle sur l’avenir de la zone nous pousse
d’un côté à revoir à la baisse les plans initiaux de notre construction
en dur, et de l’autre, continuer à faire perdurer notre attachement à la
ZAD et aux hypothèses à long terme qui la font tenir.

Pour le « château », nous nous limiterons donc à une construction dont
seuls les soubassements seront en pierre. Le reste sera en bois. Le toit
en tuile est quant à lui maintenu.

Nous préparerons le chantier la semaine du 9 au 13 juillet.
Nous finaliserons la maçonnerie de pierres et commencerons la structure
en bois du 1er au 27 août.

Tout coup de main est bienvenu.


La semaine du 9 au 13 juillet vient de s’écouler. Nous avons finalisé la mise à niveau en pierre. Notre mur fait donc 90 cm de hauteur à partir du soubassement. Rendez-vous dès le 1er août pour entamer la structure bois !

 

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réunion publique mercredi 31 janvier 2018 18h à la MAS

Nous proposons de se retrouver mercredi 31 janvier à 18h à la MAS (Maison des associations, 22 bis rue dumont d’urville à Rouen, près de la préfecture) pour discuter des départs de la manifestation du 10 février à la ZAD.
Des habitants de la ZAD seront présents.

A l’ordre du jour :

– Les zadistes feront un retour sur l’annonce de l’abandon, les conditions qui l’accompagnent et les perspectives qui s’annoncent
– Nous pourrons discuter de comment le collectif rouennais se projette dans l’avenir sans aéroport
– Nous présenterons la journée du 10 février, les modalités logistiques (de bouffe, de couchage etc…) et ce sera le moment de s’organiser pour les covoiturages.

Ramenez de quoi boire et grignoter pour continuer à fêter ça. On paye le champagne.

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le 17 janvier 2018, la victoire de la ZAD ça se fête!!

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Murs – premières pierres

Les discussions formelles ou informelles sur le chantier, les avis ou contre-avis de gens de passage, les fantasmes et plans sur la comète contribuent largement à la métamorphose permanente du projet final. Malgré tout, quelques grandes lignes se dessinent : un rez-de-chaussée en pierres, un premier étage fait de briques et de colombages terre-paille et un deuxième et dernier étage en bois courroné d’un toit à quatre pans en tuiles-canal. Des histoires d’escaliers extérieures, de coursives et d’encorbellements sont encore en discussion. Mais jusqu’alors, rien n’était arrêté concernant les ouvertures. Or, l’étape des murs nous y a contraint.

Commençant chaque niveau de pierre par les pierres d’angles et d’encadrement, il nous fallait décider à minima la dimension des ouvertures de portes. Une grande ouverture verra le jour en façade, large d’1m70, côté ouest donc. Nous imaginons un grosse et belle double-porte d’entrée. Côté sud, une ouverture similaire est prévue pour y mettre une porte-fenêtre, et pour laisser la possibilité de construire une extension de ce côté. Côté est, une petite porte, 90 cm de large, donnant sur l’arrière de la bâtisse. Côté Nord, pas de porte mais très probablement de grandes fenêtres y verront le jour.

Nous commençons donc par les pierres d’angle en calcaire. Nous commençons par les plus grosses pour ne pas avoir besoin de les hisser à bout de bras. De là, nous tendons des fils horizontaux pour suivre une ligne droite tout le long du mur. Entre ces pierres de taille, nous commençons la maçonnerie de schiste et de granit.

Nous partons sur un mur de 50cm de large. La rigueur monte d’un cran pour cette étape. Pour un rendu esthétique et une structure solide, le niveau se doit d’être irréprochable et les murs parfaitement d’aplomb. Chaque pierre de façade est donc méticuleusement choisie. Pour la face intérieur, la futur isolation de terre-paille masquera la pierre. La maçonnerie s’en retrouve légèrement moins millimétrée. Des boutisses, ces pierres suffisamment grandes pour être placées de part en part, doivent être placé régulièrement pour assurer la tenue des deux parements du mur.

Nous sommes toujours sur un mortier de chaux (1 volume de chaux pour 3 de sable + de l’eau jusqu’à la texture recherchée) mais nous comptons, pour notre prochaine session chantier, passer au mortier d’argile.

Le départ approche, les murs ont poussé du sol et le travail accompli est déjà énorme en ce début du mois de septembre. Mais nous devons, avant de laisser le chantier livré à lui-même et aux intempéries, faire drainer et couvrir. Nous n’avions pas remblayer le fossé entre la terre végétale et les soubassements. Nous décidons donc d’y concevoir un drain faits d’une couche de graviers puis de sable. Nous nous assurons que le fossé est légèrement en pente vers l’arrière du bâtiment pour que l’eau s’écoule du champs vers la forêt. Une tranchée est creusée vers cette dernière. Une fois ce drain minimal effectué, nous posons l’énorme bâche bleue permettant de protéger les murs de la pluie jusqu’à notre prochaine session prévue pour la deuxième quinzaine d’octobre ! Nous donnerons prochainement plus de précisions quant à ces nouvelles dates.

 

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Soubassements – fin

Le soubassement continue et l’équipe d’apprentis-maçons que nous sommes commence à se faire la main ! La partie basse du soubassement ne sera pas visible car recouverte de terre, mais nous tentons d’être le plus rigoureux possible pour des raisons structurelles.

Nous montons les soubassements de 65cm d’épaisseur à une vingtaine de centimètre au dessus du sol végétal. Plusieurs semaines auront finalement été nécessaire pour atteindre cet objectif. Les effectifs de l’équipe variant au jour le jour, nous ne nous étions pas donné de date limite pour cette étape.

Un grand coup de pouce a été rendu possible par l’excédent du chantier international de l’« Ambazada » situé près de la Wardine. Un appel avait en effet été envoyé à échelle internationale afin de construire un nouveau lieu destiné à l’accueil des luttes internationales sur la ZAD. Plusieurs centaines de personnes y ont répondu. Devant l’afflux d’ouvriers sur le chantier concerné, un certain nombre étaient aiguillées quotidiennement vers le nôtre. C’est ainsi que les derniers centimètres du soubassement ont finalement été accompli efficacement.

Nous avons disposé de grands palis d’ardoises, très lourds et épais, tout au long de la partie supérieure du soubassement, côté extérieur. Ils permettent une mise à niveau rapide et surtout, ils font office de coupure de capillarité, c’est à dire qu’ils empêchent la remontée d’humidité dans les murs qui seront maçonnés par-dessus. Ces gros palis ont été placé sur la partie extérieur pour un côté esthétique. Pour l’intérieur, un mélange de pierres et de briques ont été disposé puis des ardoises classiques calées par-dessus. Du mastic a été appliqué au niveau des joints des ardoises pour assurer une coupure de capillarité complète.

Préalablement, des ouvertures ont été faites pour permettre la ventilation du vide-sanitaire et empêcher la stagnation d’humidité. Deux ouvertures par côté, au-dessus du niveau du sol végétal bien entendu, pour assurer une bonne ventilation.

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Fin de fondations – Début de soubassements

De retour sur la zone pour tout l’été afin de continuer autant que possible la construction. Une équipe bien fournie nous a permis de terminer rapidement les derniers centimètres de fondations. La dernière couche est faite de plus petites pierres pour une mise à niveau relativement grossière. De là, nous reprenons un tracé propre pour nos soubassements à l’aide de clous, de ficelles et d’un mettre.

Nous partons sur une largeur de 60 cm pour les soubassements. L’idée étant de monter à envrion 15 cm au dessus du niveau du sol végétal. Nous passons du béton de chaux (sable, graviers, pouzzolane, chaux et eau) à un mortier de chaux (4 volume de sable pour un volume de chaux, et on ajouter l’eau petit à petit jusqu’à obtenier un mélange convenable, ni trop liquide ni trop sec).

Etape intéressante car c’est la première qui nous amène à réellement « maçonner » les pierres. Il s’agit alors de faire le choix de la pierre la mieux adaptée à tel ou tel endroit. Sur les côtés nous disposons de grosses pierres avec de belles faces. Celles-ci doivent suivre notre tracé horizontal et être de niveau verticalement. Entre chaque parement nous comblons avec de plus petites pierres, bien imbriquées les unes aux autres pour utiliser le moins de mortier possible. Quand les pierres sont superposées il faut éviter que les joints soient rectiligne d’une couche à l’autre, tout comme les murs en briques. Avant d’être maçonnées les pierres doivent être mouillées et brossées pour que le mortier adhère correctement.

On vous attend tout l’été sur le chantier !

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Début de fondations

Nous revoilà sur le chantier en ce mois de juin caniculaire. Le poids lourd est bien arrivé, blindé de matériaux accumulés depuis quelques mois sur la région normande. De la brique de St Jean ainsi que des pierres calcaires sont arrivées à bon port pour nos futurs angles et entourages de portes et fenêtres.

Nous reprenons alors le chantier et nous nous sommes d’abord lancés sur le nettoyage de notre tranchée. Nous avons coupé les derniers pieux enfoncés et passé un léger coup de balais. Nous appliquons quelques planches en guise de coffrage là où les parois se sont effondrées.

Après avoir récupéré une bétonnière sur zone ainsi que les matériaux nécessaires à notre béton de chaux, nous commençons à couler. Nous utilisons la technique de la « fondation cyclopéenne », technique romaine. L’idée étant de balancer de grosses pierres dans la tranchée et de couler le béton de dessus. Les pierres doivent être préalablement mouillée et brosser pour retirer la saleté, la terre, le sable ou le reste de mortier d’une vieille construction. L’idéal étant que les pierres ne se touchent pas entre elles pour que le béton puisse s’imiscer autour de chaque face et dans tous les interstices pour une solidité optimale. Mais il faut pour autant les agencer au mieux pour consommer le moins de béton de possible.

Le béton utilisée pour la fondation représente entre 1/3 et 2/3 du volume total de la fondation, ce qui fait une sacrée quantité. Nous avons utilisé la recette suivante : 1 volume de chaux hydraulique (NHL 3,5) + 1 volume de pouzzolane + 1 volume de sable + 1 volume de graviers + 1 volume d’eau. Il faut d’abord verser la pouzzolane, le sable et les graviers dans la bétonnière. Puis la chaux et enfin l’eau petit à petit jusqu’à obtenir un mélanger à la limite de la liquidité.

Après avoir déposer une premier lit de pierres en fond de tranchée entre nos pieux, nous versons à la brouette. Nous tassons ensuite à la truelle le béton entre les pierres pour ne pas laisser de trous. Aussitôt, nous remettons un deuxième lit de pierres agencées en « puzzle », encore une fois pour économiser une maximum de béton. Attention la chaux attaque sérieusement la peau. Protégez-vous bien en cas d’utilisation : manches longues, gants imperméables et lunettes.

Finalement nous n’avions prévu suffisament de béton pour terminer totalement nos fondations. Et les fonds pour poursuivre manquent légèrement. Une bonne moitié nous reste à faire. Ensuite, comme le montre la dernière photo, nous coffrerons tout du long à l’aide palettes pour maçonner le soubassement. Toujours sur une méthode cyclopéenne jusqu’à 15cm au dessus du sol. Seulement à partir de là, nous commencerons la vraie maçonnerie pierres par pierres!

Rendez-vous début juillet sur le chantier !

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Phase « pieux » terminée

Nous sommes heureux de vous annoncer la reprise des travaux sur le chantier « chateau ». Durant notre absence (tout l’hiver, en fait) les herbes et les ronces avaient regagné du terrain et recouvraient presque nos tranchées. Après un coup de débroussayage, nous nous sommes remis au travail en ce mois de mai.

A l’aide de différents groupes et nous-mêmes présents sur la zone, nous sommes parvenus à enfoncer la totalité des pieux en fond de tranchée : pré-trous à la barre à mine, cloche, masse, force et agilité. Nous pouvons dorénavant passer à l’étape suivante : maçonner les fondations et continuer à accumuler un maximum de pierres et matérieux de construction pour le projet.

Pour ce faire, courant juin, nous revenons sur zone avec un chargement de pierres, briques et poutres en chêne et nous coulerons une petite dalle de chaux en fond de tranchée pour lier les pieux entre eux et faire une base à partir de laquelle nous poserons nos premières pierres.

De là, de début juillet à fin août, nous monterons nos murs dans la limite de nos pierres et forces disponibles. Nous faisons donc un double appel à contribution : 1) Si vous avez des connaissances de maçonnerie en pierres, ou pas, et que vous souhaitez donner un coup de main, nous serons présents sur la ZAD de début juillet à fin août. 2) Si vous avez de belles pierres calcaires qui traînent dans votre cave ou jardin et que vous ne savez pas quoi en faire, ramenez-les.

Vous nous trouverez près de la cabane « PuiPlu » et vous pouvez nous avertir de votre présence à cette adresse mail : ramenetapierre@riseup.net

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Quelques nouvelles de la ZAD

Quelques nouvelles de la ZAD.

Alors que Macron parle d’envoyer un « émissaire » pour convaincre avec les différentes composantes du mouvement anti-aéroport d’abandonner la lutte et de partir d’eux même, la Zone d’Autonomie Définitive continue de se construire à Notre-Dame-Des-Landes.

Le pain est toujours produit plusieurs fois par semaines avec le blé récolté et moulu sur zone, pour alimenter les occupants autant que les marchés alentours. Une bière 100% ZAD est sur le point d‘être brassée. Les dynamiques autour de la réappropration et la communisation des terres s’intensifient entre paysans et zadistes. La structure bois confectionné par les charpentiers traditionnels l’été dernier a donné naissance à un magnifique hangar, futur atelier bois collectif de la zone. La couverture ardoise vient d’être finalisée et un chantier est prévu en juin et juiller pour y construire une mezzanine et des apentis. Il est possible d’y particier (toutes les infos sur zad.nadir.org). Un phare conçu à partir d’un ancien pylône à haute tension a été récemment dressé à la rolandière, point accueil de la ZAD. On peut trouver à cet endroit, la nouvelle blibliothèque du Talu. Aussi complète que merveilleuse, vous pourrez y feuilleter des ouvrages rares sur les luttes basques et zapatistes autant que le Rouen dans la rue papier!

N’importe quelle personne désireuse de rejoindre la zone peut le faire à n’importe quel moment. Le Collectif de solidarité ZAD de Rouen est toujours présent sur place et continue ses projets. Des dates seront bientôt données si vous souhaitez y participer.

 

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En cas d’expulsion et/ou début de travaux

En cas d’expulsion et/ou début de travaux, rassemblement le jour même à 18h au Théâtre des arts de Rouen (côté arrêt de TEOR).

Pour soutenir le mouvement de lutte, tout ce qui s’invente et se vit là-bas, pour combattre la stratégie de division et d’isolement que met en place le gouvernement contre les occupants et manifester notre refus de toute expulsion sur la zone, nous, Collectif de Solidarité ZAD – Rouen/NDDL, appellons à un rassemblement le soir-même de l’expulsion au Théâtre des Arts à Rouen dès 18h00 !

et pour organiser la suite rdv le vendredi 13 avril 2018 à 18h à la conjuration des fourneaux 149 rue saint-hilaire 76000 Rouen

 

Sur la ZAD comme à Rouen, que résonne le chant de nos bâtons – Ni expulsion ni béton !

appel vidéo de La Fraction Mauvais Goût du Comité ZAD Rouen

Face aux menaces d’expulsion de plus en plus pressentes et réaffirmées dernièrement, agissons en solidarité avec la ZAD. En 2012, lors de la précédente tentative d’expulsion, des dizaines de milliers de personnes ont afflué sur la ZAD et ont mené des actions partout en France.

À nouveau, le 8 octobre 2016, 40 000 personnes se sont retrouvées pour s’opposer au projet d’aéroport et ce qu’il implique : bétonnage de terres agricoles, expulsion d’agriculteurs, disparition d’espèces protégées et d’une zone humide de 1 650 hectares, écrasement des formes de vie et d’organisation alternatives et hors-étatiques et bien d’autres choses encore.

Le tout pour un projet dont la nécessité n’est pas avérée et dont la viabilité du bâtis reste à prouver en raison de la nature du terrain. Une fois de plus, l’appareil d’État tente d’annihiler toute lutte qui le réprouve en proposer une société alternative et indépendante. C’est pourquoi, à l’annonce de l’expulsion, nous appelons à se retrouver à 18h à l’arrêt Teor du Théâtre des arts.

Contact à Rouen : soutien[point]rouenlazadetnndl[arobase]riseup[point]net

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Soirée de soutien à la ZAD de Notre Dame Des Landes

aff zad copieSamedi 17 septembre à la Conjuration des fourneaux (149 rue saint hilaire, Rouen).

Ces derniers mois le gouvernement n’a cessé d’affirmer que les travaux de l’aéroport débuteraient à l’automne, et donc, que la zone serait vidée de tous ses occupants. Même si la détermination est intacte et que la dynamique de construction sur place est toujours aussi forte, la ZAD de Notre dame des landes est fortement menacée.
Les composantes de la lutte appellent les comités de soutien à réactiver leurs réseaux locaux et à s’organiser en cas d’expulsions. Ils appellent également à se rassembler massivement sur place le weekend du 8 et 9 octobre pour réaffirmer notre détermination à défendre la ZAD.

Pour ces raisons nous appelons toutes personnes qui souhaitent s’organiser dans ce sens à venir samedi 17 septembre. Les comités de soutien de la région et d’ailleurs sont également conviés.

18h – discussion en présence de zadistes et comités de soutien locaux
20 – repas de soutien

 

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Choix du terrain et fondations

Choix du terrain.

Après différentes recherches, demandes de conseils concernant un terrain propice pour construire sur la zone, on décide de construire en lisière d’un champ, en bordure de forêt, à côté des deux cabanes rouennaises. On construit près des potes du collectif tout simplement.

De toute façon , il n’y a à priori pas de terrain vraiment propice ou idéal pour une construction lourde, en pierre, sur la zone. Soit on reconstruit à partir d’une ruine ou d’un ancien emplacement de ferme où les fondations seraient toujours présentes, soit tu cherches le terrain le moins inondé en hiver, un peu surélevé (plutôt rare dans le bocage).

Pour construire des fondations qui tiennent sur la durée, on doit construire théoriquement sur un sol « dur », avec un certaine densité de terre et de cailloux. Ce qui n’est pas notre cas. D’après les cartes BRGM le sol « idéal » (idéal pour un batisseur aux normes de construction légales) sur la zone est à une vingtaine de mètres de profondeur. Ce n’est définitviement pas une zone à bâtir.

On repère une zone avec peu d’arbres, proche de le futur nouvelle cabane rouennaise, bien exposée au soleil mais en même temps un bois dans le bois. Parfait, on se lance et on commence à dégager la zone de ses ronces.

Tracé et tranchées de fondations.

On se dit que 6x6m est une taille acceptable. Ni trop ambitieux ni trop petit pour pouvoir y faire quelque chose à l’intérieur, une fois le batîment terminé. On fait un tracé relativement précis, on plante des piquets et on tend des ficelles. On vérifie que nos côtés font bien 6 mètres et on ajuste notre carré en vérifiant la taille des diagonales (celles-ci devant être de tailles égales pour obtenir un carré).

On décide de faire des fondations assez grosses pour pouvoir monter un voir deux étages. Largeur : 80cm. Profondeur 85cm. On commence donc à creuser, à la main. On décide de prendre le repère de nos ficelles comme milieu de tranchée. Du coup, nos murs feront un peu plus de 6 mètres en prenant la mesure à l’extérieur. C’est un choix arbitraire.

photo 1.1 photo 1.2 photo 1.3 photo 1Le tractopelle de la zone viendra, après quelques jours, finir de creuser nos tranchées.

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On enlève également la couche de terre végétale sur le carré centrale afin d’avoir un sol sain sous notre plancher. A noter que le sol de la ZAD en général est très argileux. Après 20 ou 30cm de terre végétale on tombe sur l’argile. On observe d’ailleurs assez clairement les différentes couches.

photo 3Remise à niveau du fond de tranchée après le passage du tracto. Le sol est légèrement en pente vers la forêt.

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Renforcement de fondations.

Comme dit plus haut, le terrain n’ayant qu’une faible tenue, il nous fallait quelque chose de plus que nos simples fondations. Après discussions et renseignements auprès d’amis bâtisseurs on nous suggère une technique romaine consistant à renforcer le sol en fond de tranchée de fondation en y enfonçant des pieux (piquets en bois imputrescible d’une dizaine de centimètres de diamètres) à 80cm de profondeur tous les vingt centimètres sur toute la largeur de la fondation.

photo 5

C’est une technique utilisée aussi pour certaines constructions modernes telles que des gros bâtiments en bord de fleuves par exemple, sur des quais, et à l’aide de gros engins on enfonce des pieux métaliques à des dizaines de mètres de fond. Cela permet de renforcer le sol et d’attendre des couches plus durs dans le fond.

N’ayant pas vraiment de solutions alternatives on se lance dans la fabrication de pieux. Après avoir taillé quelques chaîtaignés (bois imputrescible), on découpe des tronçons d’envrion 1.50 mètres. On se laisse une marge, car en tapant dessus pour les enfoncer, on abîme les têtes et cela nous oblige à les couper. L’objectif étant de les enfoncer d’environ 80cm dans le sol, et ça, en fond de tranchée, dans un sol déjà relativement dense. Après avoir obtenu environ 110 tronçons, on les écorce et on les tailles en pointe. On allume ensuite un feu et on carbonise les pointes afin de les renforcer. A noter qu’il est préférable d’avoir du bois récemment coupé pour plus de solidité. S’il est trop sec il se fendra rapidement au moment de l’enfoncer.

photo 6 photo 7

On se renseigne un peu plus sur cette fameuse technique romaine et on s’aperçoit qu’en plus des pieux, ils ajoutaient parfois des caissons qui permettaient de chaîner les pieux ensemble. On se dit que des palettes avec des ronces passant entre les pieux et les palettes + un béton de chaux pour solidifier le tout pourrait être une bonne base pour nos fondations.

schéma pieux

Vient alors le moment tant redouté de planter ces pieux. On utilise une tarrière manuelle de 10cm de diamètre (légèrement plus petit que le diamètre de nos pieux pour conserver une résistance) pour faire des pré-trous. On utliser la barre à mine pour aller plus profond et casser la terre et les cailloux de plus en plus compacts dans le fond. On inonde également la tranchée pour rendre la terre plus meuble. On place les pieux dans les trous et on les enfonce à l’aide d’une « cloche ».Outil qui s’utiliser à deux normalementet qui est initialement destiné pour planter des piquets de clôture. Seul limite : la taille de la cloche. On doit donc terminer les 60 derniers centimètres à la masse. On attache des sangles en tête de piquets pour limiter leur éclatement. Travail long et difficile, mais avec un peu d’aide sur le chantier, on avance.

Inondation de la tranchée à l’aide du tracteur vigilant et de sa citerne

photo 8Pose des palettes et coup de masses

photo 9Coup de cloches

photo 10On avance petit à petit

photo 11

On a également essayé deux choses pour nous aider mais qui ce sont soldées par des échecs:

Location d’une tarrière thermique. Outil pas approprié pour creuser dans un sol dense avec présence de cailloux. On a cassé la mèche et payé plus chère que prévu.

photo 12

Fabrication d’un système de poids et de poulies appelé « sonnette ».

On réussit à mettre en place ce qu’on a en tête mais les essais ne furent pas concluants. Pas assez de hauteur ni de poids. Ensemble pas très mobile. On repasse finalement à la masse.

photo 13

Parallèlement, on continue à accumuler du matériel. Récup’, dons, ruines.

photo 14 photo 15 photo 16

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Ramène ta pierre. Avant premières étapes.

Ramène ta pierre.

Avant-premières étapes.

On décide, sur un coup de tête, enfin pas vraiment, de se lancer dans une construction en dur. En brique, de terre crue ou cuite, en pierre, granit ou calcaire. On ne sait pas trop. Ce qu’on sait, c’est que ce que dégage cette zone, c’est des possibilités illimités, laissant même place à nos rêves d’enfants. Construire un donjon, un château, quelque chose de haut et beau, à la mesure de ce à quoi l’on croit en défendant et en occupant ce bout de territoire.

Autour du mot d’ordre « construire un avenir sans aéroport » se pensent et s’expérimentent de nouvelles manières de vivre et lutter envoyant un souffle révolutionnaire en dehors des simples limites géographiques de la zone. Nous venons de Rouen et nous souhaitons participer à cette élaboration. Et là, nous le faisons en « dur ».

Les constructions qui ont vu le jour depuis le début du mouvement d’occupation sont majoritairement en bois. Un choix notamment lié à la situation de la zone avec les risques d’expulsion récurrents : nécessité de s’installer rapidement, à nombreux, avec du matériel léger, facile à récupérer, à transporter et à mettre en place. Nous décidons donc de faire un pas, non pas en avant comme notre ancrage sur la zone devait suivre une ligne de développement qui partirait de la cabane précaire vers des batisses en parpaings et en tuile, mais un pas plutôt vers un autre champ de la construction. Une expérimentation, une aventure.

Plus clairement, l’hypothèse maximale concernant ce projet serait, dans un premier temps de construire un premier bâtiment, carré, de 6 mètres sur 6 sur 2 étages, hébergeant une bibliothèque tournée intégralement sur la thématique de la construction, d’un salon et d’un dortoir. A côté de ça, sur le long terme, différents ateliers de conception de briques (four à brique et à céramique, et matériel pour la fabrication de briques en terre crue), de stockage, de taille de pierre. L’idée étant que le chantier en lui même soit une source de connaissance et d’apprentissage, et une fois terminée, un lieu au sein duquel tu peux trouver des personnes et des livres avec qui tu peux partager sur la thématique de la construction, et des ateliers dont tu peux faire l’usage.

Hypothèse minimale : apprendre à monter un mur en pierre avant les expulsions.

Le batîment principal : un carré de 6x6m donc. Carrée plutôt que ronde ou hexagonale pour notre première construction car plus simple à mettre en place à différents niveaux (charpentes, angles etc…).

L’idée pour le moment, qui risque bien d’évoluer en fonction des difficultés que nous allons probablement rencontrées mais aussi du type de matériel que nous allons récupérer sur notre route, serait de construire le rez de chaussée entièrement en pierre, un premier étage fait de briques et de colombages/torchis, un deuxième étage en bois et une toiture en tuile de terre cuite type canal. Les fondations seront en pierre granit. Mortier de chaux. Les planchers en bois. Une isolation intérieure pas encore définie.

Nous avons été très inspiré par les pigeonniers dont voici quelques images. Cela peut donner une idée de ce que nous avons en tête.

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http://www.alaingillodes.fr/patrimoine/patrimoine.htm

http://www.alaingillodes.fr/patrimoine/pigeonnier/tarn.htm

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Nouvelles de la nouvelle cabane

Voilà quelques photos de la nouvelle cabane collective rouennaise/lilloise et autres amis alentours en construction.

 

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annulé: la ZAD fait son cinema

cet évènement est annulé, le collectif étant engagé au côté des lycéens et étudiants dans la lutte contre le projet de loi travail du gouvernement.
dans le cadre de cette lutte, un banquet est organisé ce même jour 26 mars rue St Sever à midi.

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Banquet en soutien à la ZAD à partir de 11h30 à côte de place st marc

Arrachons l’abandon du projet d’aéroport!
Ramenons la ZAD partout!
Depuis l’automne, les menaces d’expulsions de la ZAD de Notre-Dames-des-Landes se multiplient. Il est temps de forcer le gouvernement à retirer définitivement le projet d’aéroport et de l’empêcher d’expulser la ZAD.

Déjà depuis plusieurs semaines, un souffle se répand. Opération escargot sur le périphérique de Grenoble, blocage des accès d’un aéroport à Toulouse, occupation de la sous préfecture de Chateaubriand, sabotage d’Eurovia à Limoges, occupation du périphérique par vingt mille personnes à Nantes, rassemblements et manifs dans plusieurs dizaines de villes en France… Des quartiers de Barcelone au fin fond de la Sarthe, des comités locaux se réveillent ou se créent…

Trois ans après la première mise en échec des expulsions, une nouvelle défense de la Zone est bel et bien en marche. La réponse sera ferme et de grande ampleur.

D’une, parce que leur projet est massivement contesté par les habitants de la région et ce depuis 40 ans ; de deux parce que la ZAD prouve que les luttes refusant un monde dominé par l’économie peuvent être victorieuses ; et de trois parce qu’elle est une zone où de nouvelles manières de vivre et de s’organiser s’inventent et se construisent.

Pour ne pas attendre sagement leur offensive, la ZAD lance un appel à se retrouver sur place, le 27 février, par dizaines de milliers, pour arracher l’abandon du projet.

  En attendant et pour organiser le départ, le comité ZAD de Rouen vous invite à un grand banquet zadiste dimanche 14 février, place Saint-Marc, entre 11h30 et 14h30.

Le banquet se prolongera par une discussion publique en présence de différents comités locaux à la Halle aux Toiles.

Apportez de quoi festoyer !

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samedi 16 janvier 2016 – action péage gratuit

Une trentaine de personnes ont réussi à déjouer le dispositif policière mise en place ce matin sur le point de rendez-vous pour mener une action du péage gratuit sur une autoroute pas loin de Rouen.
Il y a eu les banderoles « ni aéroport, ni expulsions », « la commune de la zad » et « soutien à notre dame des landes ». l’action a duré une heure un peu près, sans arrestation.

L’argent récolté sera envoyé à la ZAD pour soutenir les inculpés suite aux opérations escargots.
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Dimanche 10 janvier 2016 – Action parking gratuit chez Vinci

Réaction immédiate ici à Rouen dimanche matin face à l’évacuation des zadistes et paysans du périphérique nantais la veille au soir : opération parking VINCI gratuit de la place Saint Marc, jour de marché, à plus d’une trentaine de personnes. Une belle communication, de l’argent en moins pour VINCI et de l’argent en plus pour la lutte grâce aux dons des chanceux usagers du parking.

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réunion publique samedi 9 janvier 2016 à 16h à la Halle aux Toiles

  • une présentation du collectif et des différentes actions qui ont été menées au cours des dernières années (sur zone et à Rouen)
  • puis diffusion de la vidéo « Construire la ZAD »
  • organisation des départs vers la ZAD ou/et comment s’organiser ici à Rouen

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rassemblement autogéré pour marquer le 1an depuis la mort de Rémi Fraisse

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Saine et bouillonnante polyphonie

Après le texte de bilan de la lutte des Bouillons signé « Collectif ZAD », on est plusieurs à avoir eu envie d’écrire quelque chose, avec nos mots malhabiles. Diversité des ressentis, diversité des tactiques. A votre tour, faites entendre votre petite voix.

On le sait par avance. Ce qui fait peur à l’un-e fait hausser les épaules à l’autre. Ce qui paraît une évidence à l’un-e fait rire l’autre. La saine rage de l’un-e est vue comme une outrance par l’autre. Accepter les dissonances. Assumer que les médias ne comprennent pas. Argumenter. Essayer de comprendre. Ne pas se mentir, ne rien se cacher. Faire le constat d’incompatibilités et prendre des chemins différents. Et pourtant cuisiner ensemble. Manger, chanter. Et dormir sous le même toit.

S’approcher de ce programme a été frôlé, volé, raté, réussi…

nous sommes plusieurs a organiser déjà les choses ensemble entre les camps, les actions, les soirées….pour nous, ça paraît logique de s’organiser en collectif de façon horizontale, ça veut pas dire qu’on a un fonctionnement parfait non plus !

on est plusieurs à avoir passé des moments sympas à la ferme mais depuis le début, la Zone A Urbaniser ou ZAU nous est apparu-e étrange. Pourquoi pas dire une ZAD ? La stratégie de parler aux élus est au contraire de nos principes…on s’organise où on veut, quand on veut !
Prends ZAD dans ta gueule !

Faire un bilan de la lutte de la ferme des Bouillons est nécessaire, même si tout n’est pas complètement terminé, les choses évoluent avec le chapiteau, le maintien de réunions de CA, les procédures juridiques,

On peut estimer que la perte du lieu constitue un échec en soi, tant cette lutte était ancrée.

Faire ce bilan ou un début d’analyse par écrit est rendu nécessaire par le choix de mettre un terme aux AG, décidé par le CA de manière unilatérale, et qui n’a pas permis aux différent-e-s participant-e-s à la lutte de s’exprimer comme ils-elles en ressentaient le besoin à ce moment-là. Des sentiments mêlés de colère, tristesse, perte de quelque chose de précieux et nécessité de trouver des solutions collectives pour rebondir sont restés dans le non-dit. Cette confiscation des suites de la lutte est symptomatique d’une certaine forme choisie pour agir et décider ensemble.

On peut dire que la lutte des Bouillons a été riche de toutes ses composantes très différentes, que ce soit pour l’âge, la situation sociale ou économique, le point de vue politique, l’implication à des degrés divers, allant de la simple participation aux événements à l’occupation prolongée… Tant que l’occupation était possible, la cohabitation d’une partie se reconnaissant dans un fonctionnement de type associatif structuré avec un CA d’un côté et un collectif de type autogestionnaire de l’autre, a servi la lutte et a permis de la populariser. Mais dès que les choses sont devenues plus conflictuelles (depuis l’annonce de la promesse de vente jusqu’à l’expulsion), les choix stratégiques se sont heurtés à la diversité des points de vue quant à l’action.

Pour les un-e-s, des actions médiatiques et symboliques, restant au même niveau de conflictualité qu’auparavant étaient suffisantes pour gagner.
Pour les autres, il fallait passer à un niveau de radicalité supérieure.
Mais il y a eu clairement des empêchements d’exprimer et d’organiser des actions nous engageant plus directement.
Suffisamment d’exemples montrent que cet obstacle était réel :

Devant la SAFER, absence totale de volonté de contraindre la direction.
Accord préalable pris avec la police pour ne pas planter de cabanes sur l’esplanade, nous cantonnant à un petit carré devant la CREA.
Autre accord préalable pour ne pas coller d’affiche sur la vitrine du PS le jour de la marche.
Le plus grave étant peut-être la peur répandue par l’évocation incessante du manifestant violent, avec une référence claire aux manifs de la ZAD du Testet, en reprenant l’imaginaire véhiculé par les Media et le pouvoir.
Ce faisant, les personnes qui ont divulgué cette peur ont elles-mêmes créé une séparation et ont finalement fait capoter la lutte, en laissant les Mégard s’installer sans prendre conscience qu’il fallait utiliser d’autres moyens adaptés à la situation insupportable qui nous était faite.

De leur côté, ne souhaitant pas cliver le mouvement, les partisans de l’action directe ont souvent rangé leurs idées et rongé leur frein, en se disant que l’occasion se représenterait.

On a perdu la ferme, mais je refuse de dire que tout a été perdu : le reste (partage, entraide, rencontres, moments de fêtes…), c’est gagné !
C’est gagné pour toujours dans les têtes et les cœurs, même si les gens se dispersent.
C’est gagné politiquement car si une autre occasion d’occupation se présente, tout le vécu peut servir , comme on l’a vu sur les 3 jours d’occupation du terrain voisin.

L’analyse comprenant à la fois l’aspect intime et collectif et l’aspect politique a pour but de rendre possible le regroupement de composantes très diverses qui luttent pour une même cause.

Mais elle veut montrer que si tous les types d’actions allant dans le sens de la lutte peuvent cohabiter, à un moment donné, le mode d’action par délégation et le recours à l’action directe sont incompatibles. Quand le niveau d’agression subie l’exige, d’autres actions sont nécessaires : ne pas s’adresser aux autorités en mendiant mais en prenant, ne pas se référer à un soi-disant représentant ou porte-parole, reprendre la parole et organiser des modes de décision collectifs de façon horizontale.

Se rapprocher et s’écouter pour continuer à s’organiser ensemble.

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* convergence des luttes, un moyen n’exclue pas l’autre.

* nécessité de se projeter dans le futur et de construire une solution qui concilie les différents acteurs. Il en est de même pour les autres ZAD (NDDL…).

* ne pas sous-estimer son adversaire.

* favoriser plutôt la notion de « collectif » qui regroupe les différents acteurs plutôt que des structures plus traditionnelles (assos, Groupement Foncier Agricole, …).

* Fixer et hiérarchiser les objectifs du collectif.

* Les bouillons, pas qu’un lieu, comme les squats, c’est une vague qui se déplace, une façon de vivre que l’on n’arrête pas quelque part.

* Ce n’est pas un échec, mais un apprentissage, en attendant ça fait chier, car ce lieu était aussi super utile…

* Ce lieu était une académie (école) d’agriculture, permaculture, de vivre et s’organiser ensemble… ouvert à tous. Un lieu révélateur de talent, un lieu de découverte de soi avec d’autres.

* Lieu où les gens font eux-mêmes ce dont ils ont envie, ou besoin ou rêvent ! Pour les gens, par les gens… rare endroit !
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Quelques un-e-s du collectif ZAD Rouen NDDL

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Retour sur les Bouillons, pour que l’histoire ne se répète pas.

La ferme des bouillons est expulsée et dorénavant des partisans d’une droite dure y résident. Nous sommes en colère. En colère parce que des ennemis se sont constitués une belle vitrine. Mais en colère aussi contre les éléments contre-révolutionnaires des luttes. C’est contre eux que ce texte se dirige et nous l’adressons à ceux qui ont le sentiment que quelque chose à été manqué. Nous ne voulons ni donner de leçons, ni chercher de responsables concernant la défaite des bouillons, mais nous ne pouvons laisser la page se tourner sans rien dire. Nous ne pourrons supporter que se reproduisent de tels scénarios dans les mouvements sociaux à venir et que des stratégies politiciennes viennent briser leurs potentiels.

Dès nos premiers pas sur la ferme, nos premières assemblées, nos premières tentatives de s’organiser sur place, il nous est apparu clairement que la lutte était monopolisée par ce qu’on pourrait appeler ici le « C.A. » (conseil d’administration de l’association) ou les portes-paroles, qui, si vous les cherchez, ne sont pas sur la ferme mais en photo dans le journal. Une lutte dont la stratégie se tournait exclusivement vers les recours juridiques, les institutions, les élus, les Verts. Faire bonne figure, ne pas paraître trop « zadiste » pour mieux « négocier ». C’était la seule chose à faire pour être sauver, nous disaient-ils.
On ne s’était finalement pas compris : la pure question de la destruction d’une ferme comme de la construction d’un aéroport n’est pas l’unique raison qui nous pousse vers ce genre de lutte. Nous y voyons plutôt une possibilité de désertion en acte, un rapport de force à tenir, des rencontres inattendues, une réappropriation collective des moyens de susbistance et la possible diffusion de ces pratiques.
Après une mise à distance avec une lutte qui finalement ne laissait présager aucun dépassement, nous nous sommes quand même dits que le rachat potentiel de la ferme par les Mégard n’était pas juste une affaire de « bio contre bio ». Encore une fois laisser l’Etat « arbitrer », ne rien diffuser à propos des liens entre les Mégard et les fascistes rouennais et faire confiance à la Safer l’aura emporté. Vous connaissez la suite.
A peine expulsé, continuer à se féliciter au cours d’une assemblée se tenant dans le champ d’à côté d’être resté légaliste et non-violent relève de la provocation pour tous ceux qui de près ou de loin, tenaient à cette ferme. Parler en termes de « radicaux » et de « non-violents » c’est jouer le jeu du pouvoir et des médias. Celui ci n’a d’autre visée que de séparer les différentes composantes de la lutte, de les enfermer dans des caricatures pour finalement, affaiblir l’ensemble : objectif atteint. Il ne s’agit pas dans ce cas de revêtir le costume du « Black Block » ou n’importe quel autre fantasme lié à l’imaginaire de la radicalité, mais plutôt de se demander comment mener le mouvement à la victoire. Faire état du rapport de force, de l’élan de solidarité, des liens avec d’autres zones de lutte, des moyens matériels à notre disposition pour se défendre ou communiquer, permettrait de prendre les bonnes décisions.

Notre problème avec la stratégie adoptée par le « C.A . » des bouillons, ce n’est pas tellement que des recours juridiques aient été entrepris (au contraire faisons en usage autant que possible) mais que cette ligne politique tenue par quelques-uns ait écrasé toutes les autres, par différents moyens. C’est ce qu’il faut combattre au sein même des mouvements. Nous le disions déjà au début de l’occupation et le répétons : c’est l’hétérogénéité et la composition des pratiques de lutte qui font la force d’un mouvement. La ZAD de Notre-Dame-Des-Landes est encore occupée après maintes tentatives d’expulsion et une menace permanente, car c’est autant les collectifs citoyens, les projets de réappropriation collective des terres, les barricades , les cabanes, les différentes formes de vie sur place et le soutien massif qui permet de tenir.

A Rouen, le collectif ZAD multiplie ses allés-retours sur la zone. Nous y avons installé des ruches, qui se portent bien. Des hectares de blés sur place ont été planté en vue d’alimenter une usine à pâtes, ici, actuellement en construction. D’autres projets sont à venir entre ici et là-bas, pour intensifier le mouvement de désertion déjà à l’oeuvre.
Nous nous réunissons de manière (quasi) hebdomadaire à la Conjuration des Fourneaux (149 rue Saint Hilaire). Si vous êtes intéressés, retrouvez-nous le mardi à 20h.

des membres du Collectif de solidarité ZAD Rouen

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11 mars 2015 à 13h procès suite à l’occupation ZAD en ville à Rouen et pizza de soutien le soir

tract 11 mars

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émission radio la rue meurt – 15 novembre 2014

retour sur les 3 semaines à Rouen suite au mort de Rémi Fraisse

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31 octobre appel à manifester

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La justice attaque la lutte de Notre-Dame-des-Landes – Solidarité et résistance !

Depuis l’échec de l’opération César, le gouvernement ne sait plus comment venir à bout de l’opposition au projet d’aéroport de Notre-dame-des-Landes. Sur le terrain, il est incapable d’avancer dans le calendrier des travaux et ne parvient pas à enrayer la résistance sous toutes ses formes : semis collectifs, occupation de la ferme de St Jean du Tertre, acheminement d’un hangar au Rosier, multiples reconstructions, recours juridiques en cours.

Au delà de la ZAD, les comités de soutien sont toujours mobilisés et le mouvement reste massif. La manifestation du 22 Février à Nantes, en rassemblant 50 000 personnes et 500 tracteurs en fut une démonstration éclatante.

Face à cette mobilisation inédite, et au fur et à mesure que se dessine l’abandon du projet, il ne reste plus au gouvernement que la répression pour riposter. Depuis le 22 février, il s’y emploie avec acharnement :
plus de 30 arrestations, presque autant de condamnations et 3 personnes actuellement en prison à Carquefou (2 personnes en détention provisoire et une personne pour 1 an ferme). Comme pour tous les procès depuis le début des expulsions, il s’agit bien d’une opération visant à fragiliser la lutte dans son ensemble.

Nous dénonçons :
• L’usage systématique, comme on l’a vu pendant les expulsions, pendant la manifestation du 22 février et partout ailleurs, des armes dites « non létales », provoquant de nombreuses mutilations : flashballs, grenades assourdissantes, grenades de désencerclement.
• Les arrestations arbitraires, sur la base de dossiers qui contiennent principalement des photos floues et qui s’appuient en réalité sur une entreprise de fichage politique généralisée qui touche tous les pans de la contestation sociale.
• Le recours systématique à la comparution immédiate, une procédure expéditive qui empêche les inculpés d’élaborer une défense digne de ce nom.
• La volonté assumée du parquet et du tribunal de Nantes de faire des exemples, en condamnant le contexte politique plus que les faits eux-mêmes.

Nous appelons donc toutes les personnes sympathisantes de cette lutte à diffuser ces informations et à participer aux rassemblements qui se tiendront devant le tribunal tout au long du mois de juillet :
Lundi 7 juillet : Procès d’un zadiste arrêté à Nantes le 18 juin, en détention provisoire actuellement, pour vol, refus de prélèvement ADN et participation à un attroupement armé le 22 février . (il a pris 4 mois de prison ferme)
Jeudi 10 juillet : Procès d’une personne arrêtée à Rennes le 18 juin, en contrôle judiciaire actuellement, pour dégradation le 22 février.Rendu : 3 mois de prison ferme sans mandat de dépot pour O, [ce qui veut dire qu’il est ressorti en attendant de voir le juge d’application des peines] et 300€ de dommages et intérêts.
Mercredi 16 juillet : Procès d’un militant du comité Ile-de-France, arrêté le 14 mai à Paris, pour dégradation le 22 février.
Vendredi 18 juillet : Procès de 4 personnes, arrêtées le 17 juin, en contrôle judiciaire et en détention provisoire pour l’une d’entre elle, pour recel, refus de prélèvement ADN et « association de malfaiteurs » à cause de la présence, dans leur véhicule, d’affiches et de tracts appelant au rassemblement de soutien du 19 juin devant le tribunal.

Face à cette tentative d’isoler des individus et de les faire payer pour l’ensemble du mouvement, nous restons plus que jamais unis ! Unis contre le projet d’aéroport et contre la répression qui s’abat sur l’ensemble des mouvements sociaux : de l’usine des milles vaches à l’usine Seita, de Calais au Val de Suse, tenons bon face à la criminalisation de nos luttes!
– RDV les 10, 16 et 18 juillet à 14h devant le palais de justice de Nantes.

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Procès 1000 vaches à Amiens – un « conti » en soutien

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nouveau lieu – la pancho villa des 2 rivières

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Dernier concert à BAMVILLE samedi 7 juin à 20h

L’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes ne se fera pas ». Voilà qui tourne de plus en plus à l’évidence. La force et la détermination du mouvement ZAD (Zone A Défendre) mais aussi sa diffusion partout en France ont pris le dessus. Les investisseurs, les politiciens et la police laissent traîner les recours mais n’admettront jamais leurs défaites. Ce qu’a permis la ZAD n’est pas seulement la défense d’un territoire et l’abandon du projet mais c’est surtout la possibilité de nuire aux logiques économiques en expérimentant une autre vie possible. Derrière les barricades de la zone, la vie, s’organisant collectivement, devient immédiatement puissante et joyeuse.

Avec le recul du gouvernement sur le projet, c’est au mouvement de prendre le pas et de répandre les barricades bien au delà de Notre-Dame-Des-Landes. C’est ce que nous avons fait avec l’occupation du Bamville (expulsable le 7 juin) et il est évident que nous continuerons dans un autre lieu. C’est aussi dans cette perspective que s’est déroulée la manifestation du 22 février à Nantes. Des dizaines de milliers de personnes et des centaines de tracteurs se sont réappropriés la ville d’une manière digne d’être vécue : déambulations, peinture, chars, déguisements, buvettes, musique… et une belle revanche sur l’architecture urbaine qui pour bien trop de raisons nous est hostile. On ne s’est jamais fait autant d’amis en l’espace d’un après midi ! A l’image de la place Tahrir, de Taksim ou de Maïden, c’était un vent d’occupation de place qui planait dans l’air. A quand la prochaine ? En attendant, rendez-vous à l’EXPULSION PARTY du Bamville. Pour la suite, informez vous sur zaddarouen.noblogs.org ou le facebook : Bamville Squat Solidarité avec les inculpés du 22 février !

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3 & 4 mai 2014 : réunion inter-comités « PRENDRE PLACE »

RÉUNION INTER-COMITÉS  « PRENDRE PLACE »

Nous vous écrivons pour vous faire une proposition d’actions collectives qui nous semble importante de réaliser dans les mois à venir afin de continuer et prolonger tout ce que les « no aéroport » ont déjà accomplit. Le 22 février 2014, nous nous sommes retrouvés au cœur de Nantes pour y rester à très nombreux jusqu’à la tombée de la nuit. Malgré l’absurde battage médiatique qui parie sur la division, il ne fait aucun doute que le mouvement tient et se renforce dans la durée. Sur la zone, on vit à son rythme propre, on crée de nouveaux espaces, des contre-espaces. Avec les réoccupations de terres, les occupations de maisons, le quotidien et la circulation, la Zone à Défendre ne vit pas sur la défensive. Si la ZAD rassemble autant d’énergies, c’est que depuis deux ans, elle a su se déployer sur la zone sans que la zone devienne son propre piège. Elle ne s’est pas essoufflée à l’intérieur de ses frontières. Combien de personnes se rendent sur place pour discuter, approvisionner ou soutenir une initiative ? Combien vont filer un coup de main pour construire des cabanes ou défendre des barricades ? Combien se sont agitées dans leur ville lors de l’attaque de la Châtaigne ? Voici donc un des aspects les plus enthousiasmants : d’un côté la zone est forte de ces liens qui se composent sur le territoire, de l’autre elle se diffuse partout où il y a réappropriations d’espaces et de temps. C’est pourquoi nous n’y voyons pas seulement une lutte locale, nous y voyons un mouvement de contestation qui réunit de multiples énergies aux quatre coins de la France. Jusqu’à maintenant les comités ont compté pour la lutte comme force de nombre et de soutien, ils peuvent aujourd’hui la nourrir en devenant source d’initiatives et de propositions. Les récents remues ménages politiciens au sein du PS et des Verts éloignent toujours plus la perspective de voir naître cet aéroport. Chacune de leurs hésitations est une occasion pour nous de prendre l’avantage. C’est pourquoi nous vous invitons à réfléchir à notre proposition : occuper une place dans le centre d’une ou de plusieurs villes régionales, notamment Nantes. Cette idée, amener la ZAD en ville, est à développer ensemble dans toutes ses modalités. Pour ce pari, sûrement faut-il nous inspirer de l’occupation de la châtaigne où de nombreux collectifs avaient préparé de quoi monter, en peu de temps, plusieurs structures en kit. Ou encore du 22 février, où l’occupation de la rue semblait aller de soi et où la manif regorgeait de chars et de constructions en tout genre. Nous sommes restés longtemps à discuter, à débattre et à disputer la rue aux autorités. Mais aussi ce sont les divers mouvements « Occupy » qui résonnent évidemment dans notre proposition. Ce sont de profondes contestations qui soufflent de places en parcs, qu’elles soient européennes, méditerranéennes ou américaines. L’idée de cette occupation naît de l’intuition que les temps qui courent sont propices à l’audace : faire place à un campement inédit là où il nous semblerait opportun de le faire. En espérant que cette proposition stimulera vos idées pour trouver les chants qui nous porterons, diffuser l’information, faire vos frites, mettre en branle votre comité, réveiller votre école, votre village, votre boîte pour venir sur ces places : Venez en discuter le SAMEDI 3 MAI, à ROUEN, à 14H au local occupé du comité ZAD (46 rue de Bammeville).

 

Il est possible d’arriver la veille et de loger sur place, ainsi que de rester pour le dimanche. Un repas sera préparé pour passer le samedi soir ensemble. Nous vous invitons à ajouter votre signature de comité si cette proposition vous semble pertinente. N’hésitez pas à nous écrire si vous avez des questions concernant cette invitation.

 

Pour nous contacter Écrire sur la mailing-list des comités, ou bien répondre directement à cette adresse : prendreplace@riseup.net

 

 

Comité ZAD Maison de la Grève, Rennes (35). Comité ZAD Bammeville, Rouen (76).

PRECISIONS

Suite au premier appel concernant l’inter comité du 3 mai, le comité de soutien rouennais souhaitait apporter quelques précisions.

 

Nous sommes heureux que cela se déroule chez nous, afin que la ZAD résonne à l’extérieur du bocage. C’est aussi pour cette raison que l’ouverture du squat à Bammeville s’est faite au nom de notre collectif.

 

Il nous paraît important que nous tous, comités, zadistes, paysans et autres sympathisants réussissions à définir ce qu’est diffuser la ZAD partout.

 

 Pour cela nous pouvons vous accueillir dès le vendredi 2 mai.

 

Si vous venez en voiture rendez-vous chez nous : 46 rue de Bammeville à Rouen (rive gauche)

Si vous êtes perdus demander la clinique de l’Europe, sur le Bd de l’Europe puis suivre les indications destinées à ceux qui viennent en métro.

Si vous venez en train ou en co-voiturage, prendre le métro direction Technopole à n’importe quelle station du Boulingrin jusqu’à St Sever.

Descendre à l’arrêt Honoré de Balzac. Prendre en face la rue de Sotteville vers l’entrée de la MATMUT, puis continuer sur cette rue qui devient ensuite la rue de Bammeville.

Pour le couchage, nous pouvons accueillir plus d’une centaine de personnes, vous pouvez ramener vos matelas, tapis de sols et duvets….

Concernant les repas, seront organisés une soirée pizzas le samedi et dimanche soir un couscous végétarien et un buffet froid. Pour cela nous aurons besoin : d’olives noires, roquette, purée de tomates, mozzarella en buches, huile d’olives et tous les légumes nécessaires au couscous. Fruits  /  Café  /  Thé  /  Chocolat  /  Lait….

 

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dimanche 4 mai : ciné-débat-pizzas : FIGHT CLUB

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jeudi 17 avril 2014 – contre l’ennui à l’université

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dimanche 20 avril 2014 : ciné-débat – le transperceneige

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dimanche 13 avril 2014 : discussion autour du livre « Premières mesures révolutionnaires »

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vous pouvez télécharger le livre au format pdf ici

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dimanche 6 avril 2014 : concert & pizza-party en soutien aux carnavaliers marseillais

concert_pizza_marseillepour en savoir plus

http://juralib.noblogs.org/2014/03/24/marseille-le-carnaval-nest-pas-fini/

http://juralib.noblogs.org/2014/03/18/marseille-comparution-immediate-cet-apres-midi-1803-pour-les-i/

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dimanche 30 mars ciné debat pizzas – Calle (rue) sante Fé

On continue encore avec un film politique mais cette fois-ci on va préparer un autre format du débat…une nouvelle expérience/expérimentation…

…..ça a commencé en 1974 Rue Santa Fe, le 5 octobre 1974, dans les faubourgs de Santiago du Chili, Carmen Castillo est blessée et son compagon, Miguel Enriquez, chef du MIR et de la Résistance contre la dictature de Pinochet, meurt au combat.

à 16h c’est parti pour le film/débat et à 19h les pizzas pas cher

http://medias.unifrance.org/medias/138/117/30090/format_page/rue-santa-fe.jpg

Astragale

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mercredi 26 mars 2014 : soirée belote au BAMville

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dimanche 26 mars 2014 : ciné débat pizzas au BAMville

Suite au grand succès rencontré lors de nos deux dernières projections, nouvelle séance de ciné débat à BAMville !

Yannis Youlountas à Rouen,
De la Grèce à BAMville, c’est l’occupation qui se répand !

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A 16h30, le réalisateur grec engagé Yannis Youlountas sera présent pour nous présenter son documentaire « Ne vivons plus comme des esclaves ».

Venu des catacombes grecques de l’Europe, un murmure traverse le continent
dévasté : « Ne vivons plus comme des esclaves » (prononcer « Na mi zisoumé san
douli » en grec). Sur les murs des villes et sur les rochers des campagnes, sur les
panneaux publicitaires vides ou détournés, dans les journaux alternatifs et sur les
radios rebelles, dans les lieux d’occupation et d’autogestion qui se multiplient, tel est
le slogan que la résistance grecque diffuse, jour après jour, et nous invite à reprendre
en choeur sur les mélodies de ce film à ses côtés. Un grand bol d’air frais,
d’enthousiasme et d’utopies en marche, venu de la mer Égée.

A 19h00, pizzas pas chères

Et à 20h30, scène ouverte, apportez vos instruments et tapons le bœuf !

télécharger l’ affiche_23_mars_3

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Votre projet immobilier est mort, mes beaux messieurs.

Comment on apprend que Didier Marie louche et qu’une fois de plus, c’est la collectivité qui va payer les turpitudes des entrepreneurs.

 

En 2005, Bouygues Immobilier projette d’acheter le 46, rue de Bammeville pour y réaliser  un projet immobilier. Procédure standard ou soupçons, on ne sait, ils demandent à Socotec, bureau de contrôle,  de réaliser un diagnostic de pollution des sols du terrain. Histoire de savoir où ils mettent les pieds parce que les enjeux sont grands : à la décharge, c’est  de 200 à 500 euros de différence entre 1 tonne de simples gravats et 1 tonne de terrain pollué.

Socotec commence par faire des recherches dans les administrations. Incroyable, ils ne trouvent rien. On est dans une société moderne, on ne s’encombre pas avec des vieilleries. Les archives, c’est poussiéreux. Et à quoi bon savoir quelles sont les activités qui se sont succédées sur le terrain, hein ? Et la CCI,  interrogée par Socotec, elle est tournée vers l’avenir, vers le développement. Alors non, elle ne sait pas. Et si il y avait eu des activités polluantes ? Pensez-vous. Encore à jeter la suspicion sur les entrepreneurs, c’est pas comme ça qu’on va la gagner, la guerre économique.

On  joue aux 7 familles ?

Ah ça, la propriété, c’est différent, ça c’est de la traçabilité. Manquerait plus qu’on vienne vous contester votre droit à la sacro-sainte propriété. Et les notaires c’est du sérieux, ils notent tout. Limite maniaques. L’huissier (quel beau métier) étant venu gentiment nous apporter un gros dossier, on sait tout. Rien sur la pollution du site, bien sûr, mais on sait que jusqu’en 1987, c’était la propriété de Jean François Marie André De Ponteves d’Amoral, marquis de Ponteves, profession propriétaire, et ses cousins et cousines.
Avant on sait pas, mais marquis de machintruc c’est du lourd. Et puis faut bien leur verser des rentes pour qu’ils puissent vivre ces gens-là, vont pas se lever le matin pour bosser non plus ! Justement, le marquis a un petit découvert.
Il vend à la société GECO qui vend à UCB Bail qui vend à la SCI Lourdines-Bammeville dont les actionnaires sont la famille Drouiller Yvon, Jean-Pierre, Françoise, Vincent et Véronique.
On va finir par jouer aux 7 familles !

Une première expertise concluante

Bref, revenons à nos moutons. Socotec ne trouve rien? Ah si, une plainte a été déposée par le voisinage en 1965 pour « bruit généré par un compresseur nécessaire à l’application des peintures » et « émanations de vapeurs (peintures et goudron). »

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L’entreprise Ets Jean Fontaine a pour noble activité  » l’application de peintures sur des plaques de ciment et l’application de goudron sur des plaques de fibrociment.- » Bouygues Immobilier est bien embêtée. « J’achète, j’achète pas ? » Allez, trop les jetons, on passe à la phase 2 : investigations de terrain – polluants recherchés métaux lourds et hydrocarbures.
Vas-y que Socotec fait ses forages et deux puits à la pelle mécanique. On va faire ça dans la cour. Vu que l’entreprise DAV est encore en activité, on va pas aller les embêter pour forer dans les coins. Logique. On fait des éprouvettes, on les met dans une glacière, et hop au labo. Vous avez déjà fait des analyses d’urine ? Et bien c’est pareil. Sauf qu’on ne vous souhaite pas de retrouver dedans ce qu’on a trouvé à Bammeville.

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Les huit échantillons contiennent de l’arsenic du chrome, du cuivre , du mercure, du nickel, du plomb, et des hydrocarbures. Deux échantillons contiennent du cuivre au-delà de la valeur limite admissible , six dépassent les limites en plomb et un en arsenic. Tout ça entre 0 et 2 m de profondeur, aux quatre coins de la cour.
Il faut donc

  • « Mener des investigations complémentaires afin de mieux cerner l’étendue de chacune des sources de pollution;
  • Fixer les objectifs de dépollution des sols superficiels;
  • Etablir les mesures de protection à prendre pour les personnes travaillant sur le site et pour le voisinage;
  • Choisir au mieux la méthode de réhabilitation (mise en décharge, incinération, traitement ex-situ … ).

Le spectre de la décharge de classe 1 à 200 euros la tonne se profile …

Bouygues Immobilier, c’est des gens sérieux, leur métier c’est de gagner de l’argent. Pas d’en perdre à dépolluer les crasses des autres. (on est en 2005, l’eau coulait encore dans la source Gaalor). Alors ils partent en courant.

Une deuxième expertise encore plus concluante

Imaginez les actionnaires de la SCI Lourdines. Ils se voyaient déjà faire une jolie plus-value, peut-être même acheter un titre de marquis et patatras ! Leur terrain pollué ne vaut plus un clou. Mais par le fait, est-il vraiment pollué ce terrain ? Et si Socotec ne connaissait pas son métier ? On va faire une contre-expertise, ouais, bonne idée!

Nous trouvons donc dans notre dossier, en date du 24 août 2005 (le rapport de Socotec date d’avril) le rapport de notre contre-expert.
Notre contre-expert est perspicace. On sait par les sondages de Socotec qu’il y a deux mètres de remblais au-dessus  des alluvions. Mais lui sait bien d’où ils viennent. « Ces matériaux proviennent de la démolition d’un bâtiment. »  D’où il tient ça, on ne le saura pas, mais il en est sûr. D’ailleurs, il l’a mis dans son titre, comme ça, on est tout de suite au courant, ça ne souffre pas de discussions  » C.ARACTERISATION DU REMBLAI EN MATERIAUX DE DECONSTRUCTION DE L’ANCIEN IMMEUBLE DEMOLI SUR PLACE ». Il doit être pote avec la secrétaire des archives car il sait que « l’immeuble a été démoli pendant la guerre 39-44 » – Il fait un peu d’humour au passage. « Il est certain que tous les aménagements électriques (fils de cuivre inclus) et sanitaires (tuyaux de plomb et céramiques inclus) n’ont pas été démontés avant l’arrivée des bombes sur le bâtiment et qu’ils se sont  retrouvés mélangés aux autres matériaux constituant les murs, les planchers et le toit de l’édifice. »

Le lecteur sourit. C’est cocasse. « Chéri J’entends la sirène !  Encore ces maudits anglais ! Albert, dénude les fils. Les enfants, prenez les tuyaux du lavabo et vite, à la cave ! »

On est dans de bonnes dispositions, bien détendus  pour l’happy end.  Les recommandations à l’attention du futur acheteur ? C’est simple, on creuse à la pelle mécanique, à chaque godet, on procède à un tri visuel (en langage commun, on regarde), on enlève les fils électriques et les tuyaux de plomb, on les met gentiment dans la poubelle verte (comme c’est un pro, lui dit qu’on valorise les métaux). Et voila. Le reste, on peut s’en servir pour faire un nouveau remblai. Ca va même vous rapporter de l’argent si ça se trouve !

Vas-y Tonton !

Quels nigauds chez Socotec ! En plus de n’avoir pas été perspicaces, ils sont incompétents : lui relève des fautes impardonnables dans leur étude (les échantillons ne sont pas décrits, et ils n’ont pas été conservés). Le jugement de notre contre-expert est sans appel, on a bien fait de l’appeller !

dedire« Il s’agit donc d’une pollution imaginaire pour ne pas acheter le terrain et se dédire de l’engagement notarial. » Mazette, des experts comme ça qui n’hésitent pas à se mouiller, on en veut plus !  Rendons donc hommage à Monsieur, monsieur comment déjà ? Yvon Drouiller, ingénieur Géologue de l’Ecole Nationale Supérieure des Pétroles et Moteurs. Ca en jette !  Mais attends, Drouiller, Drouiller, ça me dit quelque chose ce nom- là . Mais oui, relisez plus haut, dans la famille Drouiller, je demande Yvon, actionnaire de la SCI Lourdines !

Allo Tonton, tu sais le terrain qu’on a à Rouen ? Invendable : ils nous embêtent avec leur pollution. Toi qu’es ingénieur, tu veux pas te fendre d’une petite expertise ?

Ben, nous aussi on va se fendre d’une ‘tite expertise, grâce au site géoportail (http://www.geoportail.gouv.fr/accueil) et à sa formidable fonction « remonter dans le temps » qui permet de télécharger d’anciennes photos aériennes. Bammeville, clic, clic, remonter dans le temps, clic clic, 1937, 1946, 1949, clic clic clic, on va bien le voir cet immeuble, nickel avant la guerre et en ruines après, c’est pas parce qu’on bosse pour la famille qu’on a pas une éthique, hein ?

clic pour zoomer

clic pour zoomer

 

Une voisine nous avait  parlé de jardins ouvriers. « Ooooh,  il y a bien longtemps… »  Quand vous avez besoin d’un expert fiable, demandez à votre vieille voisine.  Avant guerre, après guerre, pareil, un jardin avec un arbre. L’expertise concluant à « une pollution imaginaire » n’est pas seulement entachée d’un conflit d’intérêt flagrant, mais est factuellement fausse, archi-fausse.

Bon, en même temps, tout est dans le dossier et sur internet, aucun acheteur sérieux ne peut se faire avoir. Aucun, sauf nos valeureux gestionnaires d’organismes publics, louchant d’un oeil sur la gare RG projet phare de l’agglo (un phare souterrain), et de l’autre oeil vers la Matmut, pressée d’avoir son avenue élargie. Pour lire le dossier ? Désolé, plus d’oeil disponible. En 2007, Didier Marie, président à l’époque de l’OPAC 76, y voit une « opportunité immobilière », et signe donc des deux mains.

C’est pas tout ça, on parle, on parle, mais les pesetas maintenant ? C’est un peu (et même carrément) d’argent à vous et à moi dont il s’agit. Je vous avouerais que, personnellement, je n’ai jamais amené une tonne de terre polluée à la décharge. On est donc allés chercher des prix sur internet. Pour des déchets inertes, comptez de 3 à 25€/t (hors taxe et transport), on va retenir 15, pour des déchets dangereux ( goudron et produits goudronnés, amiante, résidus de peinture, de colles et mastics avec solvants ou contenant des oxydes de métaux lourds, emballages souillés, certains bois traités ou souillés, suies, acides et bases….) de 70 à 500 €/t. On va retenir 250, on est sympas. Soit un surcoût de 235 € si mes gravats sont pollués.
Le dossier de consultation des entreprises fait état de 2101m3 de sol à enlever pour faire le sous-sol. A 1,7 tonne par m3 de gravats (là j’ai demandé à un pote) ça fait 3 575 tonnes. Ah quand même. Que multiplie un surcoût pollution de 235 € on arrive à 840 125 €.

Pour un projet immobilier dont le coût global est de 3 902 609 euros, ça fait jamais que 20 % en plus. Patatras, tout le montage financier s’écroule. Votre projet est mort, mes beaux messieurs. ARCO

On est sympas

Comme on est sympas, on va vous suggérer des pistes pour vous en sortir.

  • piste 1 :  Les voisins trouvent que le projet est trop haut : 7 niveaux, c’est vrai que ça en impose, dans une rue ou les maisons font trois niveaux et les autres immeubles cinq. Tronçonnez 20% en hauteur pour rentrer dans le budget.
  • piste 2 : Vous supprimez le sous-sol, comme ça pas la peine de remuer la merde. Prévoyez cependant des masques à gaz pour les habitants du rez-de-chaussée. La dépollution, ce sera pour les suivants (dans 30 ans : de nos jours, construire en dur, c’est sujet à effritement)
  • piste 3 : Vous avez consulté des entreprises pour réaliser les travaux sans rien leur dire pour la pollution, continuez à ne rien leur dire et faites leur signer un papier comme quoi ils font leur affaire de ce qu’ils trouveront (vous pouvez prendre comme modèle le papier que vous avez vous-même signés). L’heureux gagnant sera très content d’avoir tiré le mistigri.

Dans tous les cas de figures, votre projet prend un an dans la vue. Laissez-nous sur place pendant ce temps-là, comme ça, on est pas à la rue. Ca la foutrait mal pour notre nouveau statut de contre-contre-experts (et puis c’est la guerre économique).

Et maintenant ?

La question reste ouverte de comment les gravats pollués sont arrivés là. Revenons à nos photos aériennes.

clic pour zoomer

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La première qui montre une activité sur le terrain date de 1955, quoique un peu floue. En 56, des bâtiments sont construits, du merdier dans la cour, puis en 1961, des citernes dans l’angle Nord Ouest. Quand sont donc arrivés les 2 mêtres d’épaisseur de gravats ? La récente affaire de mafia parisienne qui enterre illégalement des déchets toxiques (http://www.liberation.fr/societe/2014/03/06/un-reseau-d-enfouissement-illegal-de-dechets-demantele-pres-de-paris_985001) montrent qu’il y en a qui ne reculent devant rien. « T’as un terrain ? Moi j’ai 3000 tonnes de gravats, on fait affaire ? je te reprends ta terre végétale et allez, je paye le transport. » On peut tout imaginer.
Quand à l’évacuation des polluants produits sur place, on sait comment ça se passait pendant les Trente Calamiteuses Glorieuses. La vidange de la cuve à peinture au plomb ? « Vas-y petit quesse t’attends, dans le trou à merde et plus vite que ça. »
Si vous avez des infos, on est preneurs, on se pique au jeu.

Le collectif ZAD ROUEN NOTRE-DAME-DES-LANDES,
domicilié au 46, rue de Bammeville. (vous inquiétez pas, on a ce qu’il faut en masque à gaz).

téléchargez le rapport Socotec_2005

téléchargez le rapport Drouiller 2005

 

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ça fourmille au BAMville ! programme jusqu’au 19 mars

jeudi 13 mars à 18h30

emission de radio sur la ZAD et BAMville sur RC2 94,4FM

vendredi 14 mars à 20h

Nouveau Concert – de la ZAD à Bamville c’est l’occupation qui se repand
voir l’affiche
voir démosphère (covoiturage en commentaires)

samedi 15 mars 2014

Emission de radio sur les luttes en cours et les projets collectifs. Ce mois-ci, la rue meurt portera sur l’occupation de la rue de Bammeville et le collectif rouennais de soutien à la ZAD.

de 17h à 18h30 sur HDR (99.1) ou sur http://radiohdr.radio.fr/. Réécoute possible depuis le blog laruemeurt

dimanche 16 mars 2014  à 10h00

rassemblement place Saint-Mars à 10h00 coté Boucherie

dimanche 16 mars 2014 de 17h00 à 22h00

Ciné à 17hoo – Documentaire Somos viento
Débat à 18h00
Galettes et crêpes prix libre à 19h00
Concert d’ETGAR à 20h30

« Nous sommes le vent, la mer et l’air, notre vie et notre lutte »

L’isthme de Tehuantepec (État d’Oaxaca, Mexique) est une des régions les plus venteuses du monde. Pour cette raison, depuis 1994 se construisent beaucoup de parcs éoliens, promettant le développement mais en réalité trompant les propriétaires terriens.En 2012, un des nombreux conflits s’intensifia par la tentative de construction du parc éolien de San Dionisio del Mar. Plusieurs communautés issues de différents villages indigènes s’unissent alors pour résister au mégaprojet.Le documentaire Somos viento (Nous sommes le vent) se concentre sur les réalités et opinions des habitant-e-s de cette région, donnant la parole à ceux qui n’apparaissent pas dans les médias de masse. De plus, il montre le discours de l’« énergie verte » et du « développement propre », offrant un panorama plus large pour nous aider à comprendre la logique et le fonctionnement de ce genre de mégaprojets.

voir l’affiche
voir démosphère (covoiturage en commentaires)

mercredi 19 mars 2014 à 14h

procès du squat BAMville

BAMville contre Habitat 76
venez nous soutenir au procès pour l’expulsion du squat BAMville

RV à 14h devant le tribunal, rue aux juifs

tous les soutiens sont les bienvenus

et si vous avez du matoss ou des pièces pour un atelier vélo, on est carrément interessés.

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vendredi 14 mars 2014 : Concert – de la ZAD à Bamville c’est l’occupation qui se repand

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Entrée gratuite –

Soutien à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes et à BAMville

 

 

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dimanche 16 mars 2014 : ciné débat crêpes concert : Somos viento et Etgar

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dimanche 9 mars 2014 : ciné débat crêpes : la fabrique du consentement

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Ce documentaire de Noam Chomsky (Manufacturing consent) vous confirmera l’atroce vérité sur nos sociétés, la propagande devient un instrument indispensable dans nos démocraties. « La propagande est aux démocraties ce que la violence est aux dictatures. »

Citations de Chomsky :

– »Il me semble que, au moins dans les sociétés occidentales riches, la démocratie et le marché libre déclinent à mesure que le pouvoir se concentre, chaque jour davantage, dans les mains d’une élite privilégiée. »
– »L’uniformité et l’obédiance des médias, que tout dictateur admirerait ».
– »Toute l’histoire du contrôle sur le peuple se résume à cela : isoler les gens les uns des autres, parce que si on peut les maintenir isolés assez longtemps, on peut leur faire croire n’importe quoi. »
– »Si l’on veut transformer les gens en consommateurs décervelés pour qu’ils ne gênent pas le travail quand on réorganise le monde, on doit les harceler depuis leur plus tendre enfance. »
– »Structurellement, l’équivalent politique de l’entreprise est l’état totalitaire. »

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COMMUNIQUE DE PRESSE INTER-COMITES DE SOUTIEN A LA LUTTE DE NDDL SUITE A LA MANIF DU 22/02/14

 

COMMUNIQUE DE PRESSE INTER-COMITES DE SOUTIEN A LA LUTTE DE NDDL SUITE A LA MANIF DU 22/02/14

Nous, comités de soutien à la lutte de NDDL de toute la France et de plus loin encore, soutenons pleinement la position exprimée dans le communiqué de presse des organisateurs/trices de la manifestation du samedi 22 février 2014 à Nantes.

Nous tenons à souligner l’incontestable succès de ce rassemblement et notre plaisir à y avoir participé.
Une manif populaire, puissante, digne. C’est une convergence forte à souligner entre urbains et monde agricole!
Nous sommes d’autant plus regonflé.es et motivé.es pour les suites de la mobilisation que cette journée de manifestation a permis un moment de retrouvailles et d’échange et nous a permis de prendre la mesure  de nos forces et de nos soutiens.
Et d’autant plus convaincu.es qu’au vu de la mobilisation qui ne cesse de s’élargir année après année, l’arrêt du projet ne saurait être qu’inéluctable, malgré la propagande qui voudrait nous faire croire le contraire.

Cette manifestation comme les luttes auxquelles nous participons ici et là contre les grands et petits projets nuisibles imposés nous apprend ou nous confirme d’où vient la violence réelle et comment elle est instrumentalisée par les puissants- industriels, financiers, gouvernementaux et média-s.

Nous déplorons la présence policière excessive dans les rues de Nantes ce samedi 22 et nous apportons tout notre soutien à celles et ceux d’entre nous qui ont été blessé.es au cours des interventions des forces de l’ordre.

Nous ne nous laisserons pas tromper. Nous sommes et resterons uni.es.

Les comités de  soutien continueront les actions visant à informer le public des enjeux de la défense de la Zad et envisageront, en fonction de l’évolution de la situation, les actions nécessaires d’opposition au projet d’aéroport. En cas d’intervention sur la Zad, les comités rappellent qu’ils se tiennent notamment prêts à répondre à l’appel lancé par les opposants: venir en renfort sur place, bloquer Vinci, ses alliés et ses sous-traitants par tous les moyens jugés nécessaires et occuper les lieux de pouvoir là où ils sont.

Résistance !

Mercredi 26 février 2014

Les 62 comités signataires au 2 Mars 2014:

Comité NDDL 18 (Bourges)
Collectif Alsace NDDL
Comité NDDL 4B16
Collectif NDDL Centre Finistère
Comité NDDL – Plateau de Saclay
Comité de Troyes (Aube, 10, Champagne)
Comité Régional Nord-Pas de Calais
Collectif de solidarité ZAD Rouen-NDDL
Comité NDDL Pleudaniel, Côtes d’Armor
Comité bigouden
Comité de soutien Challans Nord Ouest Vendée (85)
Comité NDDL 92 sud
CNCA (Collectif Nantais Contre l’Aéroport)
Comite de Lisieux (14)
Collectif de Nîmes (30)
Collectif NDDL Beauvais (60)
Comité NDDL Challans (85)
Comité Nort Nozay (44)
Comité du Comminges (sud de la Haute-Garonne 31)
Collectif NDDL-IDF
Collectif NDDL de Quimper Cornouaille(29)
Comité NDDL Saint-Malo (35)
Collectif de l’Université de Nantes Contre l’Aéroport  (CUNCA)
Comité de soutien 79 aux opposants à l’aéroport de NDDL
Comité poitevin NDDL
Comité NDDL St Brieuc (22)
Collectif des buzug du Trégor (22)
Comité de soutien NDDL Chalon-sur-Saône (71)
Comité Bordelais de soutien à NDDL
Comité de soutien saintais contre le projet d’aéroport à NDDL
Comité 11 (Aude)
Comité de soutien Nord 79
Comité NDDL Cherbourg (50)
Comité de soutien Saumur-Chinon (49-37)
Collectif  Jura-NDDL-Sauvons l’Avenir- Sauvons nos Terres
Collectif Alternatiba 79
Comité NDDL Manche
Comité de soutien Allier
Comité Sud Loire (44)
Comité Dijon-NDDL
Collectif NDDL  Kreiz Breizh (Centre Bretagne)
Comité strasbourgeois contre l’aéroport de NDDL
Comité NDDL Gwengamp (Guingamp)
Comité NDDL Corse-du-Sud (2A)
Collectif NDDL Toulouse et 31
Comité du Pays de Concarneau (29)
Comité brestois de soutien à la lutte contre l’aéroport de NDDL (29)
Collectif 31 de soutien à la lutte contre l’aéroport de NDDL
Comité 02 NDDL (Aisne)
Collectif Charentais (16) contre l’aéroport de NDDL
Collectif NDDL des 5e-13e arrondissements de Paris
Collectif d’Orvault 44700 – COOPA
Collectif de Chemille 49120
Collectif NDDL 45 (Orléans)
Collectif des Basses Vallées Angevines (49)
Collectif NDDL Paris 10e
Comité09NDDL
Comité de soutien du Buech (Sud 05)
Comité NDDL 66 (Pyrénées orientales)
Collectif du Pays de Vannes(56) contre le projet d’aéroport
Collectif Presqu’île de Rhuys (56) contre le projet d’aéroport
Comité de soutien Guérandais CCAPA

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2 mars 2014 : soirée crêpes à BAMville

prix libre, musique et bonne humeur garantie

dimanche à partir de 19H soirée crêpes à prix libre

prix libre, musique et bonne humeur garantie dimanche à partir de 19H soirée crêpes à prix libre

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ça fourmille au BAMville ! programme jusqu’au 22 février

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du mercredi 12 février au vendredi 14 février :

toutes les bonnes volontés sont bienvenues à BAMville : chantier menuiserie (bar, toilettes sèches, casquette (!)), chantier électricité (au passage, on cherche un interrupteur différentiel 30mA/45A), déco/affichage, récupe…
comme toujours, bonne ambiance et repas communs !
et qui débouche sur le GROS CONCERT

 

vendredi 14 février, 20h :

concert au BAMville

samedi 15 février, matin :

atelier de création de banderoles et de panneaux pour préparer l’action du 16 que l’ on veut joyeuse et festive. Avec des énergies collectives, on peut être très inventifs –
A faire ensemble ? : info-kiosque, porteur de parole…
Chacun ramène son matos

samedi 15 février, 14h :

réunion pour se coordonner pour le 22 et préparer nos accessoires :
suite des  ateliers drapeaux, masques … Chacun ramène son matos

dimanche 16 février, 10h au Clos Saint-Marc

action commune autour des différents GPII

lundi 17 février, 19h

soirée de soutien aux inculpés vélorutionnaires
“an outrageous night”
au Bamville 46 rue de Bammeville Rouen Rive Gauche
lundi 17 février à partir de 19h
bouffe végétarien à prix libre

sur rouen.demosphere

mercredi 19 février 2014

procès du squat au TGI de Rouen à 14h

vendredi 21 février 2014 à 17h00

rassemblement au BAMville pour répartition covoiturage : il reste des places de libre !

samedi 22 février 2014

Manif à Nantes : l’aéroport, c’est toujours non !
covoiturage et occupation de la cabane sur la ZAD à voir au BAMville ou sur le le blog national de la manif

 

 

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