Murs – premières pierres

Les discussions formelles ou informelles sur le chantier, les avis ou contre-avis de gens de passage, les fantasmes et plans sur la comète contribuent largement à la métamorphose permanente du projet final. Malgré tout, quelques grandes lignes se dessinent : un rez-de-chaussée en pierres, un premier étage fait de briques et de colombages terre-paille et un deuxième et dernier étage en bois courroné d’un toit à quatre pans en tuiles-canal. Des histoires d’escaliers extérieures, de coursives et d’encorbellements sont encore en discussion. Mais jusqu’alors, rien n’était arrêté concernant les ouvertures. Or, l’étape des murs nous y a contraint.

Commençant chaque niveau de pierre par les pierres d’angles et d’encadrement, il nous fallait décider à minima la dimension des ouvertures de portes. Une grande ouverture verra le jour en façade, large d’1m70, côté ouest donc. Nous imaginons un grosse et belle double-porte d’entrée. Côté sud, une ouverture similaire est prévue pour y mettre une porte-fenêtre, et pour laisser la possibilité de construire une extension de ce côté. Côté est, une petite porte, 90 cm de large, donnant sur l’arrière de la bâtisse. Côté Nord, pas de porte mais très probablement de grandes fenêtres y verront le jour.

Nous commençons donc par les pierres d’angle en calcaire. Nous commençons par les plus grosses pour ne pas avoir besoin de les hisser à bout de bras. De là, nous tendons des fils horizontaux pour suivre une ligne droite tout le long du mur. Entre ces pierres de taille, nous commençons la maçonnerie de schiste et de granit.

Nous partons sur un mur de 50cm de large. La rigueur monte d’un cran pour cette étape. Pour un rendu esthétique et une structure solide, le niveau se doit d’être irréprochable et les murs parfaitement d’aplomb. Chaque pierre de façade est donc méticuleusement choisie. Pour la face intérieur, la futur isolation de terre-paille masquera la pierre. La maçonnerie s’en retrouve légèrement moins millimétrée. Des boutisses, ces pierres suffisamment grandes pour être placées de part en part, doivent être placé régulièrement pour assurer la tenue des deux parements du mur.

Nous sommes toujours sur un mortier de chaux (1 volume de chaux pour 3 de sable + de l’eau jusqu’à la texture recherchée) mais nous comptons, pour notre prochaine session chantier, passer au mortier d’argile.

Le départ approche, les murs ont poussé du sol et le travail accompli est déjà énorme en ce début du mois de septembre. Mais nous devons, avant de laisser le chantier livré à lui-même et aux intempéries, faire drainer et couvrir. Nous n’avions pas remblayer le fossé entre la terre végétale et les soubassements. Nous décidons donc d’y concevoir un drain faits d’une couche de graviers puis de sable. Nous nous assurons que le fossé est légèrement en pente vers l’arrière du bâtiment pour que l’eau s’écoule du champs vers la forêt. Une tranchée est creusée vers cette dernière. Une fois ce drain minimal effectué, nous posons l’énorme bâche bleue permettant de protéger les murs de la pluie jusqu’à notre prochaine session prévue pour la deuxième quinzaine d’octobre ! Nous donnerons prochainement plus de précisions quant à ces nouvelles dates.

 

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