Le soubassement continue et l’équipe d’apprentis-maçons que nous sommes commence à se faire la main ! La partie basse du soubassement ne sera pas visible car recouverte de terre, mais nous tentons d’être le plus rigoureux possible pour des raisons structurelles.
Nous montons les soubassements de 65cm d’épaisseur à une vingtaine de centimètre au dessus du sol végétal. Plusieurs semaines auront finalement été nécessaire pour atteindre cet objectif. Les effectifs de l’équipe variant au jour le jour, nous ne nous étions pas donné de date limite pour cette étape.
Un grand coup de pouce a été rendu possible par l’excédent du chantier international de l’« Ambazada » situé près de la Wardine. Un appel avait en effet été envoyé à échelle internationale afin de construire un nouveau lieu destiné à l’accueil des luttes internationales sur la ZAD. Plusieurs centaines de personnes y ont répondu. Devant l’afflux d’ouvriers sur le chantier concerné, un certain nombre étaient aiguillées quotidiennement vers le nôtre. C’est ainsi que les derniers centimètres du soubassement ont finalement été accompli efficacement.
Nous avons disposé de grands palis d’ardoises, très lourds et épais, tout au long de la partie supérieure du soubassement, côté extérieur. Ils permettent une mise à niveau rapide et surtout, ils font office de coupure de capillarité, c’est à dire qu’ils empêchent la remontée d’humidité dans les murs qui seront maçonnés par-dessus. Ces gros palis ont été placé sur la partie extérieur pour un côté esthétique. Pour l’intérieur, un mélange de pierres et de briques ont été disposé puis des ardoises classiques calées par-dessus. Du mastic a été appliqué au niveau des joints des ardoises pour assurer une coupure de capillarité complète.
Préalablement, des ouvertures ont été faites pour permettre la ventilation du vide-sanitaire et empêcher la stagnation d’humidité. Deux ouvertures par côté, au-dessus du niveau du sol végétal bien entendu, pour assurer une bonne ventilation.